Les Affaires, 23 juin 2009
Vidéo : Entretien avec Michel Chartier sur le canal Argent
«La décision d’aller à Toronto a été prise il y a plus de 18 mois, bien avant le début de la crise financière. Cela faisait partie de notre planification stratégique», explique le président et chef de la direction de Kelvin Emtech, Michel Chartier, en entrevue.
Même si l’économie ontarienne est frappée de plein fouet par l’effondrement de l’industrie américaine de l’automobile, la direction de l’entreprise voit d’énormes possibilités dans le marché torontois. «Nous sommes spécialisés en infrastructure électromécanique pour les centres de données, les salles informatiques, les installations dans le domaine de la téléphonie et de la télédiffusion. Ce marché a depuis 15 ans connu une croissance annuelle de 10% en Amérique du Nord, peu importe le contexte économique», raconte M. Chartier.
Le rôle de Kelvin Emtech est de protéger les installations critiques de ses clients contre les pannes en construisant des systèmes de génératrices et de batteries.
«Certains de nos clients québécois, tels que BCE ou CGI, ont aussi des activités en Ontario. L’ouverture de notre bureau torontois était destinée à faciliter notre relation avec eux», dit-il.
M. Chartier ajoute que certains projets ont connu des retards en début d’année, mais seulement parce que les clients n’avaient alors aucun accès au crédit, situation depuis revenue à la normale.
Kelvin Emtech, basée à Montréal, compte un total de 40 employés, incluant 6 à Toronto. L’entreprise a généré un chiffre d’affaires de 3,1 millions de dollars en 2008 et prévoit que ce montant doublera en trois ans grâce en grande partie à l’apport du bureau torontois. «Nos cibles de chiffre d’affaires pour 2009 à Toronto sont déjà dépassées. D’ici 3 à 5 ans, nos activités torontoises pourraient même générer plus de revenus que celles du Québec», soutient Michel Chartier.
En plus de BCE et de CGI, Kelvin Emtech compte aussi des clients tels qu’Ubisoft, Vidéotron et Radio-Canada.