Entrevue avec Pierre Savignac, Bulletin ISO-Jeunes, février 1999Face à la nature changeante du marché du travail, plusieurs organisations redécouvrent et adaptent avec succès la vieille formule du parrainage, aussi appelée mentorat, reconnue depuis bien longtemps comme la façon la plus efficace de transmettre des connaissances d’une génération à une autre.Le programme de parrainage de la Jeune chambre de commerce de Montréalest relativement simple. Les membres remplissent un formulaire en y indiquant leurs orientations de carrière et le comité de parrainage essaie de les jumeler avec des gouverneurs – membres de plus de 40 ans – ayant manifesté le désir de devenir mentor. « Ce n’est pas une méthode de recherche d’emploi, précise cependant Pierre Savignac, directeur du comité de parrainage. Il faut avoir déjà fait un certain cheminement de carrière pour être admissible. »Depuis 1996, 40 membres ont été jumelés à des gens d’affaires chevronnés. « Le programme, qui demande un minimum de quatre rencontres par année, permet au protégé d’être en contact avec une personne qui a accumulé une certaine expérience et qui peut lui servir de guide », explique M. Savignac.Selon M. Savignac, la majorité des mentors veulent favoriser le développement des jeunes qui reprendront le flambeau. « Ils ont le sentiment de jouer un rôle dans la communauté québécoise en appuyant la relève dans le domaine des affaires. Ils aiment partager, mais aussi apprendre de la nouvelle génération, notamment sur les nouvelles idées de gestion. » Finalement, le mentor partage son savoir-faire et son savoir-être tandis que le parrainé bénéficie des acquis de quelqu’un qui a fait le même trajet avant lui. Chacun y gagne !